Le samedi 7 octobre 1820 fait partie de ces jours durant lesquels l’absurdité des conditions de surveillance d’un prisonnier malade nous est dépeinte par des rapports quasi-incompréhensibles aujourd’hui.
Jugez-en par vous-même en lisant celui de ce jour-là rédigé par le secrétaire militaire de Lowe à l’attention de l’officier de surveillance basé à Longwood : « Si les moyens d’information dont vous disposez sont tels que vous savez que le général Bonaparte n’est pas sorti de l’Enclos du Jardin entre le moment où vous l’avez vu hier après-midi et l’heure à laquelle les sentinelles ont été postées, et qu’il n’est pas non plus sorti sans être vu, après le retrait des sentinelles ce matin, cela, avec les moyens dont vous disposez pour observer ce qui peut se passer dans la Maison, peut être considéré comme une indication suffisante pour affirmer que tout va bien à son égard, jusqu’à ce qu’il puisse se présenter à nouveau à tout moment habituel de la journée ; mais comme vous ne l’aviez pas vu pendant toute la journée d’avant-hier, il convenait d’attendre un certain temps, et de s’efforcer d’obtenir quelques informations le concernant, avant de faire le signal à une heure aussi précoce que 8 ¼ le lendemain matin.
Il est très important que sa présence effective soit constatée ; le plus tôt possible dans la matinée, mais si vous faites le signal sur une information de seconde main et que vous avez des doutes à ce sujet, vous le signalerez.
Le gouverneur qui savait que le général Bonaparte n’avait pas été vu par vous la veille et qui se méfiait aussi de toutes les informations qu’on lui donnait au moment où il était à Longwood, de la calèche et des chevaux &cc. en train de se préparer, attendait votre rapport avec une certaine anxiété la nuit dernière, et c’est pour se rassurer sur ce point que le signal a été donné ce matin ».
Photographie : avec le printemps qui s’installe, les freesias violets sortent de terre dans les jardins de Longwood.
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