Le lundi 28 août 1820, une des journées les moins misérables de l’exil à Longwood et dont le valet de Napoléon, Louis Marchand livra quelques années quelques anecdotes comme celle-ci : « Bertrand assistait à la toilette de l’Empereur qui, se brossant le corps lui demanda s’il ne faisait pas usage de ce moyen. « Non, Sire, lui dit le grand maréchal. – Vous avez tort, Bertrand, c’est un préservatif contre bien des maladies. – Sire, je suis arrivé jusqu’à près de cinquante ans sans en faire usage, et je ne m’en porte pas plus mal. – Eh bien! me frotter le foie me fait du bien ; vous ne le croyez pas ? dit l’Empereur. » Et comme le grand maréchal souriait en le regardant : « Vous croyez que je ne suis pas malade, vous êtes comme Mme la maréchale qui ne veut pas le croire non plus! – Sire, Votre Majesté me permettra de lui dire qu’elle n’a point mauvaise mine. – Vous osez raisonner, Bertrand! » En prenant le grand maréchal à la gorge et le tenant collé près du mur contre lequel il était : « La bourse ou la vie! – Aristocrate! Lui dit-il en le lâchant. – Votre Majesté me permettra au moins de lui dire que toutes ses forces ne sont point épuisées, car elle me tenait vigoureusement. – Sans être grand de taille, je ne manquais pas d’être assez fort ! dit l’Empereur. Je me rappelle qu’à École militaire, nous autre petits nobles, nous nous donnions de temps en temps des soufflées avec les fils de grands seigneurs, et j’en sortais toujours vainqueur ! » Connaissant les idées très libérales du grand maréchal, l’Empereur l’appelait « aristocrate ! »

 

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