Longwood
House
Le Domaine
En effet, en acceptant le choix de la résidence de Longwood, Napoléon ne se doutait pas des vents violents qui balayaient le plateau une partie de l’année, des pluies diluviennes, et des brouillards. De plus, l’eau manquait, et l’humidité rongeait les tissus, les papiers, gâtait les cuirs et les vêtements. Le seul avantage de Longwood : le plateau était l’endroit rêvé pour installer le campement des troupes chargées de la surveillance.
Napoléon se morfondait en exil au bout du monde, au milieu de l’Atlantique Sud.
Longwood House est internationalement connue pour être la maison où mourut Napoléon, Empereur des Français, le 5 mai 1821. La présentation actuelle est celle qui se rapproche le plus de l’état de conservation de la maison à cette date bien précise.
Maison de Longwood en 1817, résidence de Napoléon

L’installation de Napoléon et de sa suite demanda de nombreuses réparations et des adjonctions aux bâtiments existants. Le résultat fut ce que nous voyons aujourd’hui : un assemblage de bâtiments disparates qui fait plutôt penser à un camp qu’à une résidence. Pendant une grande partie de son séjour, Napoléon avait, en outre, l’inconvénient de supporter le bruit et les allers et venues des ouvriers et des divers personnels de commandement. Ce fut dans ce cadre misérable que Napoléon vécut ses dernières années. Cinq ans et demi à se débattre contre les humiliations que lui fit vivre l’administration britannique ; cinq ans et demi à se réfugier dans ses souvenirs, à ne partager son quotidien qu’avec une petite dizaine de personnes, à ne jamais pouvoir trouver de véritable repos, à soupirer, à jouer le dernier acte de son existence, à s’observer jusque dans les actes les plus insignifiants d’une vie jamais abdiquée, à ne jamais céder à la résignation. Il mourut en martyr, « assassiné par l’oligarchie anglaise et son sicaire ».
Les précieux objets que l’Empereur avait emportés avec lui sur l’île ont tous été ramenés en Europe par les différents compagnons de l’exil. Ils sont aujourd’hui autant d’objets de collections nationales et privées.
Vue de Longwood par Marchand
Les jardins
Vue de la maison prise du jardin fleuri

Les mémoires de Napoléon

Napoléon Ier dictant ses mémoires
Les derniers jours et la mort de Napoléon
« La mort de Napoléon », estampe

Le testament
Écrit du 16 au 24 avril 1821, le testament original est aujourd’hui aux Archives de France. On peut y lire les célèbres phrases : – « Je meurs dans la religion apostolique et romaine dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans. » – « Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé. »
L’Empereur n’oublia pas ses compagnons de captivité. Montholon remporta 2,25 millions de francs ; Bertrand et Marchand devaient recevoir respectivement 950 000 et 500 000 francs. Pour les derniers serviteurs (Saint-Denis, Pierron, Archambault, Vignali, Coursot, Chandelier et Santini), le legs se situait entre 25 000 et 100 000 francs. Le général Las Cases a reçu des legs d’environ 300 000 francs. Seul Gourgaud ne figure pas sur la liste.
« La mort de Napoléon », peinture de Charles Steuben
